D’anciens alambics en cuivres centenaires y côtoient des alambics plus modernes (que nous ne verrons pas) qui permettent aux chartreux de contrôler soigneusement la distillation de leur monastère à 25/ 30 Km seulement.

Nous nous rendons dans une salle de projection où nous regarderons un petit film de 10’ environ nous retraçant les débuts de ces moines installés au cœur de la montagne « Chartreuse » il trouve le lieu idéal  qu’il cherche , propice à leur vocation : le silence et la solitude leur vie de prière.

Mais ils doivent trouver les moyens de subvenir à leurs besoins. Ils déboiseront un large périmètre de la forêt pour permettre cultures et pâturages .

Ils vont exploiter les mines de fer environnantes.

Les arbres transformés en charbon de bois, la force motrice du torrent  « Le Guiers », la puissance des chutes d’eau, vont leur procurer l’énergie nécessaire pour traiter le minerai de fer et en tirer la fonte .

Mais déjà à l’époque on se souci de nos forêts. Louis XV impose de sévères restrictions à l’utilisation du charbon de bois pour les activités métallurgiques et peu à peu les fours des chartreux s’éteignent faute de combustible.

L’essor de la marine à voile (à partir du 17° siècle) leur permet de vendre les plus beaux sapins pour en faire des mâts. Les sapins de Chartreuse sont en effet célèbres pour leur robustesse et leur haute taille.

La fin du 18°siècle est difficile : la métallurgie déclinante et la Révolution française entraîne le départ des moines pendant quelques année.

Il faudra attendre le 19°siècle pour que l’Elixir et la liqueur, déjà connu depuis des centaines d’année, connaissent un essor commercial considérable.

Ainsi dès l’origine de l’Ordre des chartreux, malgré des périodes difficiles, les moines ont su exercer les activités économiques qui leur ont permis d’assurer en toute indépendance leur vocation de prières et de louanges ; et de participer à l’essor économique des populations du Dauphiné, tout en restant fidèles à leur règle de solitude et de silence.

Ce petit film plein d’enseignement terminé, nous allons visiter :  La Cave de vieillissement

(la Cave à liqueur la plus grande du monde)

Nous longeons d’immenses foudres en chêne contenant les liqueurs

Les liqueurs sont analysées par les chartreux, seuls à décider si la liqueur peut être embouteillée

La chaîne d’embouteillage automatisée se trouve à l’étage  au dessus des caves.

Seuls les Pères chartreux connaissent les noms des 130 plantes  utilisées pour faire la liqueur Chartreuse ;

2 chartreux, Dom Benoît et Frère Jean-Jacques, sont en charges de fabrication.

Les 18 tonnes de plantes nécessaires chaque année sont livrées par différents fournisseurs au Monastère de la Grande Chartreuse à St Pierre de Chartreuse

Notre guide va nous donner quelques explication en nous disant que ces plantes séchées, seront triées, broyées, pesées et mélangées selon la recette de 1605.

Puis sont livrées dans des sacs numérotés à la distillerie de Voiron.

Distillerie au 1er étage accès réservé aux personnes autorisées, elle nous expliquera les différentes manipulations de ces plantes pour obtenir la liqueur voulue et qui viendra vieillir dans ces foudres.